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Analyse
Sylvie KauffmannLe président des Etats-Unis a obtenu, mercredi, par une tentative d’insurrection qu’il a incitée, ce qu’il échoue à obtenir depuis deux mois par la voie légale: la suspension de la procédure de certification de la victoire de Joe Biden.
Publié le 07 janvier 2021 à 01h32, modifié le 07 janvier 2021 à 08h24 Temps de Lecture 3 min.
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Analyse. A deux semaines de la fin d’un mandat qu’il refuse obstinément d’achever, le président Donald Trump a obtenu par la force d’une foule d’émeutiers qu’il a dirigée, mercredi 6janvier, ce qu’il a échoué à obtenir depuis deux mois par la voie légale: la suspension de la procédure de certification de la victoire de Joe Biden, son adversaire démocrate à l’élection présidentielle du 3novembre.
Suivre le direct : «Notre démocratie est victime d’une agression sans précédent»:Joe Biden dénonce l’irruption de manifestants au Capitole, Donald Trump les invite à «rentrer chez eux»
C’est bien à une tentative d’insurrection, incitée par le président des Etats-Unis en personne et retransmise en direct par les médias, que la nation américaine et le monde entier ont pu assister alors que des centaines de manifestants, chauffés à blanc un peu plus tôt par Donald Trump, prenaient d’assaut le bâtiment à l’intérieur duquel étaient réunies les deux chambres du Congrès pour certifier le résultat des élections. Le chef de l’exécutif les avait encouragés à marcher sur le Capitole, assurant qu’il marcherait avec eux – ce qu’il n’a pas fait – pour revendiquer une victoire dont il continue d’affirmer, contre toute évidence, qu’elle leur a été volée. M.Trump savait parfaitement ce qu’il faisait: fin septembre, il avait demandé au groupe d’extrême droite des Proud Boys, très semblables à ceux qui ont pris d’assaut le Congrès mercredi, de «se tenir prêts» («stand back and stand by»).
Alors que le vice-président, Mike Pence, et les membres du Congrès étaient évacués par une police rapidement débordée, les trumpistes, dont certains étaient armés, ont envahi le Parlement. Allant jusqu’au bout de sa folie destructrice et narcissique, Donald Trump a assisté à ces images de chaos depuis la Maison Blanche, a envoyé deux tweets demandant aux manifestants d’être pacifiques mais s’abstenant de leur ordonner de se retirer. Puis, jugeant que le spectacle avait assez duré, il a fini par leur demander de rentrer chez eux au bout de deux heures. Dans un message vidéo, il leur a dit qu’il les «aimait» et a répété que cette élection était «frauduleuse» [quelques heures plus tard, cette vidéo a été retirée des plates-formes et Twitter, Facebook et Instagram ont suspendu temporairement les comptes de Donald Trump]. Au même moment, la Garde nationale et des forces d’élite, enfin arrivées, se préparaient à évacuer les partisans trumpistes, avant un couvre-feu imposé à 18heures locales par la maire de Washington.
«C’est de l’insurrection, à la limite de la sédition»
Prenant la parole peu de temps avant le message de Donald Trump, le président élu Joe Biden, qui doit prendre ses fonctions le 20janvier, n’a pas hésité à qualifier la gravité de la situation politique au cœur de la première puissance du monde. «Notre démocratie subit une attaque sans précédent, a-t-il dit dans une déclaration diffusée à la télévision. C’est une attaque contre l’Etat de droit, contre les représentants du peuple (…). Ce n’est pas de la protestation, c’est de l’insurrection, à la limite de la sédition.» Mettant en demeure M.Trump de «se montrer à la hauteur» et de donner l’ordre, à la télévision, aux manifestants de se retirer, M.Biden a souligné que «les mots d’un président ont un sens: au mieux ils peuvent inspirer, au pire ils peuvent inciter».
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