Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (2024)

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (1)

Crédit photo, Getty Images

Article information
  • Author, Isidore Kouwonou
  • Role, BBC Afrique
  • Reporting from Dakar

« J’ai donné à mon pays tout ce que j’ai reçu de l’URSS. Vous voulez quoi encore mon jeune frère ». C’est en ces termes que le septuagénaire, Marc Alovi a commencé son histoire à BBC Afrique qui l’a joint depuis une ferme au Togo.

Au téléphone, M. Alovi a été enjoué tout le long de la discussion, par moment taquin aussi et surtout a fait montre d’une certaine disponibilité à vouloir partager sa bonne humeur avec nous à chaque question qu’on lui pose. « Vous savez, étudier en Russie a été une formidable chance pour moi », dit-il dans un rire.

Après ses études en ingénierie entre 1970 et 1980 en Russie, il a obtenu son diplôme. « J’ai passé encore 5 ans en Russie pour des cours de langue », confie-t-il.

Il est ensuite retourné au Togo en 1986. Il fut recruté dans un grand lycée de la capitale, Lomé où il a enseigné pendant 30 ans la langue russe aux élèves. « A l’époque, cette langue faisait partie des matières obligatoires avant de devenir plus tard facultative », souligne Marc Alovi.

A lire aussi sur BBC Afrique :
  • La Russie peut-elle être une alternative de l'Occident en Afrique ?

  • Pourquoi les meilleurs physiciens russes sont-ils emprisonnés ?

  • "Je n'ai pas d'autre choix que de retourner en Ukraine"

Aujourd’hui à la retraite, il se repose tranquillement dans son village à 90 km au Nord-Est de Lomé, où il a fait un champ de maïs et du manioc sur presque 10 hectares.

« Je n’ai exercé en tant qu’ingénieur que dans de petites entreprises pendant 3 ou 4 ans. Le reste de ma vie, je l’ai consacré à mes élèves dans les lycées », raconte-t-il, avant d’ajouter : « Je vis aujourd’hui tranquille chez moi. Les souvenirs de mes années d’étude en Russie sont si fraîches dans ma mémoire on dirait c’était hier seulement ».

Comme l’ancien président malien Alpha Omar Konaré, ou le cinéaste mauritanien Abderrhamane Sissako ou encore cet enseignant togolais Marc Alovi, ils étaient nombreux, ces Africains qui, à un moment donné de leur histoire, ont décidé de quitter leur pays et d’aller poursuivre leurs études dans l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).

Moscou avait accordé ces facilités aux étudiants africains, asiatiques et latino-américains au moment où deux blocs, l’URSS et les Etats-Unis, s’affrontaient dans une guerre froide.

Ce qui poussait ces étudiants africains dans les bras de l’URSS

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (2)

Crédit photo, Getty Images

A l’époque de la guerre froide, l’URSS avait développé une certaine sympathie envers les pays du continent noir qui, toujours à l’époque, se battaient pour leur indépendance.

La perche tendue par la Russie a été rapidement saisie par ces pays qui voulaient en finir avec les tutelles coloniales de l’Occident. Ils envoyaient notamment leurs étudiants en URSS et dans ses autres pays alliés, notamment la République démocratique allemande (RDA), la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie ou encore l’Ukraine, en vue d’apprendre surtout la technologie et la langue pour qu’au retour, ces derniers puissent développer le continent.

Beaucoup d’Africains ont quitté leur pays dans les années 60, 70, 80 et même 90 pour rejoindre la Russie devenue une terre favorable pour ces jeunes étudiants.

« C’était une grande fierté pour nos parents et même pour l’Etat de savoir que leurs enfants partent étudier en Russie », se souvient Marc Alovi, ajoutant que les bourses pour aller étudier en URSS étaient tellement disponibles.

D’autres à l’instar de Souleyanta Ndiaye, Diplomate et Secrétaire général du Mouvement international russophile (MIR, qui signifie Paix en Russe), ont développé un amour pour les études à l’étranger.

« J'étais un élève qui tenait à poursuivre ses études à l'étranger et éviter ainsi l'université de Dakar, et comme j'avais fait le russe comme langue vivante 2, j'ai déposé mon dossier après le BAC. C'est ainsi que j'ai été sélectionnée en 1980 pour l'URSS », confie-t-il.

Ingénierie électronique, technologie, mécanique, chimie, langue (notamment la langue russe), etc. sont les filières que choisissent ces Africains dans la poursuite des études en URSS.

Ce désir d’étudier en URSS s’est accru avec la création de l’Université Patrice Lumumba par le premier secrétaire du comité central du parti communiste, Nikita Khrouchtchev en 1960, dédiée à « l’amitié des peuples » et aux étudiants étrangers. Les demandes de bourses ont alors commencé à foisonner. Des bourses qui profitaient non seulement à des milliers d’étudiants, mais aussi aux militants de mouvements de libération africains qui allaient se former chez les Soviétiques.

  • Pourquoi l'Afrique devient-elle un champ de bataille entre la Russie et l'Occident ?

  • Comment l’économie de guerre russe parvient à résister

Vie d’étudiant en Russie ou ex-URSS

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (3)

Crédit photo, Souleyanta Ndiaye

La plupart des étrangers qui étudient en Russie deviennent des ingénieurs. D’autres des médecins ou encore font des études de droit, d’économie ou de philosophie. En Afrique, ces études ont permis une présence remarquée des professeurs russes, des Africains qui reviennent pour enseigner la langue russe.

« L'URSS était une sorte de paradis sur terre pour la plupart des étudiants étrangers à qui on ne refusait presque rien pour leur permettre de bien étudier, d'apprendre à travailler et de bien se reposer... gratuitement », déclare le diplomate Souleyanta Ndiaye qui a étudié la langue russe et a un doctorat en pédagogie à Moscou.

Il se rappelle les « студенческие пучовки » (pompes pour étudiants, en russe) qui leur permettaient de passer leurs vacances en Crimée ou à Soukhoumi, avec des billets d’avion, bus ou train gratuits. « Nous nous régalions lors ces voyages qui nous permettaient de connaître même des pays en Occident. C’était la belle vie comme on dit », renchérit Marc Alovi.

En URSS, il y avait deux catégories d’étudiants africains. Ceux qui avaient avec une bourse de l’Etat qu’on appelait les « quotataires » et ceux qui y étaient par d’autres canaux comme le centre culturel soviétique ou d’autres organismes. On les appelait les « non-quotataires ».

Les boursiers d’Etat « étaient des privilégiés qui préféraient se rendre en Europe occidentale où on ne demandait pas de visa d'entrée aux Sénégalais », selon les explications de Souleyanta Ndiaye. Ils étaient considérés comme de « petit* bourgeois » qui revenaient de ces voyages avec des articles qu’ils revendaient aux autres, ce qui leur permettait d’avoir de l’argent qu’ils dépensaient pour avoir certains prestiges.

Comment la Russie tente de redorer le blason de Wagner en Afrique

C’est le cas de son compatriote, Abdoulaye Oumar Djigo, président de l’association des anciens diplômés de Russie, qui a « saisi l’opportunité offerte par le gouvernement pour des études supérieures dans un domaine où l’emploi par une société nationale de Pêche était garantie », après son BAC.

Abdoulaye Oumar Djigo, ancien étudiant de Russie, diplômé en ingénierie froid et climatisation à l’Université de Moscou, est aujourd’hui expert en maintenance biomédical et en incendie agréé. Il nous dit : « La formation proposée répondait à nos aspirations ».

« Beaucoup mettaient de côté les sommes nécessaires pour payer les billets de transport lors des prochaines escapades à Paris, Berlin, Rome, Bruxelles, etc. Des possibilités de voyage extraordinaire pour des étudiants qui n'en demandaient pas autant », ajoute M. Ndiaye.

« Nous avions le privilège d’aller en vacances en France, Belgique, Allemagne, etc. Ou bien, les autorités universitaires nous proposaient des excursions gratuites dans de merveilleux sites touristiques (Mère Noire, sur la Volga, en Sibérie, Moscou, St-Petersbourg, etc.) », ajoute M. Abdoulaye O. Djigo.

Tout le contraire chez les étudiants africains qui avaient choisi l’Occident, la France surtout, et qui ne pouvaient pas se permettre ces privilèges. Ils n’avaient pas la possibilité d’aller dans les pays de l’Est. « Contrairement à ce qu'ils pouvaient penser de nous (étudiants en URSS), nous étions beaucoup plus à l'aise sous plusieurs rapports qu'on n'a pas besoin d'évoquer ici par pudeur », précise Souleyanta Ndiaye dans un éclat de rire.

La bourse soviétique qui était de 90 roubles leur permettait de se mettre à l’abri du besoin, « surtout lorsqu'on fréquentait les stolovayas où les prix des repas étaient étonnamment bas ».

« Il m’arrivait même de faire des économies et d’envoyer de l’argent à la famille au pays », intervient M. Alovi.

Des cours flexibles et relaxants avec des professeurs disponibles

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (4)

Crédit photo, Abdoulaye Oumar Djigo

Ces étudiants, à en croire leur témoignage, sont mieux encadrés par les professeurs russes sur le plan pédagogique. L’enseignant de langue russe dans un lycée à Lomé se rappelle les laboratoires remplis de matériels de pointe dans lesquels ils s’enferment une fois par semaine pour des expériences en ingénierie électronique.

« Nos enseignants se rendaient tellement disponibles. Ils alliaient la théorie à la pratique en même temps, ce qui nous permettait d’acquérir de grande expérience dans ces laboratoires et au cours », dit Marc Alovi.

« On pouvait même se permettre de jouer à cache-cache avec eux pour éviter des consultations pourtant fort utiles. On s'en rend compte pendant les examens ! », reconnait M. Ndiaye.

« Les professeurs étaient très disponibles, d’autant plus que, en dehors des cours officiels, ils organisaient des consultations gratuites et programmées pour d’éventuelles mises à niveau. Les ouvrages scientifiques étaient aussi bon marché et, avec nos bourses, nous avions la possibilité de nous documenter. Les bibliothèques des instituts, comme celles qui se trouvaient dans les villes étaient accessibles. On pouvait commander un ouvrage qui, même s’il se trouvait à des milliers de km, nous était envoyé et prêté pour 15-30 jours », dit aussi Abdoulaye Djigo qui a eu son diplôme en Génie Frigorifique et Climatique.

Sommet des Brics : comment l'influence de la Chine et de la Russie s'accroît en Afrique

Les trois anciens étudiants de l’URSS reconnaissent que les stages se déroulaient dans des entreprises convenables et c’était une occasion pour le renforcement des enseignements et une formation pratique.

Sur le plan culturel, les étudiants organisent beaucoup de « вечер » (soirées) pendant lesquelles ils démontraient leurs talents dans la chanson, la poésie, le théâtre et autres. « Nous avons appris Marx, Engels, Lénine et d'autres encore et quelle que soit notre position politique ou idéologique d'aujourd'hui, nous ne le regrettons pas », affirme le diplomate sénégalais.

Pour lui, « l'URSS était vraiment une terre d'apprentissage des bonnes habitudes et des relations humaines, avec la philosophie internationale de l'amitié entre les peuples réunis par les études en terre communiste ».

« Les études en Russie ont été très riches en expérience scientifique et sociale. Nous avions le privilège d’être pris en charge sur le plan du logement dans les foyers de nos institutions universitaires, disposant de toutes les commodités nécessaires à de bonnes études, la nourriture était bon marché. Nous nous organisions en groupes pour cuisiner nos plats nationaux. Nous avons appris à vivre en communauté », décrit Abdoulaye Djigo.

Intégration facile pour les uns, difficile pour les autres après le retour au pays

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (5)

Crédit photo, Getty Images

Les étudiants africains de retour de l’URSS n’ont pas été logés dans la même enseigne dans leur pays respectif. Marc Alovi qui, après avoir eu son diplôme en ingénierie électronique et espérait travailler dans les télécommunications dans son pays le Togo, n’avait pas eu cette chance.

Il a néanmoins mis son expérience au service de quelques sociétés dans son pays, mais pas pour longtemps. « On avait l’impression que ceux qui étaient de retour de l’Occident sont plus privilégiés que nous. Alors que nous avons fait les mêmes études et obtenu les mêmes diplômes », constate-t-il.

Heureusem*nt, dit-il, qu’en même temps qu’il faisait ces études scientifiques, il se perfectionnait aussi dans la langue russe. Ce qui lui a permis d’enseigner cette langue dans des lycées pendant au moins une trentaine d’années.

« Quoiqu’on dise, j’ai été utile pour mon pays après mon retour de la Russie. Mon diplôme m’a servi à quelque chose », insiste-t-il.

Si le Togolais a eu cette difficulté à s’intégrer dans son pays, son camarade Souleyanta Ndiaye, quant à lui, avait trouvé rapidement son chemin dans son pays le Sénégal, même si son compatriote, Abdoulaye Djigo indique qu’« il a fallu se battre pour la reconnaissance de nos diplômes ».

Comment la Russie remplace la France dans ses anciennes colonies d'Afrique

« À mon retour, j'ai passé le concours d'entrée à l'École Normale Supérieure de l'Université de Dakar à la sortie de laquelle j'ai enseigné la langue russe pendant 8 ans au lycée Lamine Guèye de Dakar, avant de retourner à Moscou faire un doctorat en Pédagogie », raconte M. Ndiaye.

Il était retourné au Sénégal et devenu conseiller en communication au ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche.

« Puis j'ai rouvert l'ambassade du Sénégal à Moscou, où j'ai servi comme Premier Conseiller avant d'occuper la même fonction pendant 8 ans à la Délégation Permanente du Sénégal auprès de l'Unesco/Paris et puis (encore) retour à Moscou comme ministre-conseiller, chef du bureau économique jusqu'en 2021 », liste le diplomate sénégalais.

Celui qui a passé son doctorat en Pédagogie à Moscou sous la direction de l’académicien V.G. Kostomarov, en plus d’être aujourd’hui secrétaire général adjoint du Mouvement International Russophile (MIR), assure également la présidence du Forum de la Renaissance Africaine (FORA).

Souleyanta Ndiaye souligne en outre que beaucoup d’étudiants « soviétiques » ont occupé des postes hautement stratégiques au Sénégal, dans le public comme privé. Ils étaient les meilleurs dans leurs spécialités « malgré les préjugés colportés par une certaine élite ».

« Un ‘земляк’ (compatriote) m'a rappelé un jour lors d'une discussion sur le profil des cadres sénégalais formés en Europe que les "Soviétiques" ne rentraient jamais au pays avec "des idées d'argent dans la tête". Ils cherchaient tous à s'insérer utilement dans le tissu socio-économique de notre pays ».

Et Marc Alovi de compléter : « Je suis encore en activité dans mon champ grâce aux techniques apprises en URSS. J’ai des contrats avec des sociétés à qui je livre du manioc et du maïs ».

« Au terme de notre formation, de retour au pays, nous avons certes connu des difficultés, compte tenu de certains clivages qui entravaient notre insertion et responsabilisation à des fonctions de décision », souligne Abdoulaye Djigo.

Des diplômes reconnus et utiles

La plupart de ces anciens étudiants affirment avoir profité de leur diplôme pour occuper des fonctions dans leur pays, que ce soit dans le public ou privé. « Avec le temps, nos compétences dans l’exercice de nos fonctions ont été hautement appréciées. Progressivement des responsabilités nous ont été confiées et nous en réjouissons », reconnait l’expert en génie frigorifique et climatique, Abdoulaye Djigo.

Il confie qu’il a formé des jeunes techniciens dans son pays dans ce secteur. Il regrette néanmoins une chose : « Notre diplôme nous a servi et continue à nous servir. Mais dommage, je considère que tout le potentiel de notre spécialité n’a pas été exploité pour le développement de certains secteurs clés de notre économie ».

Que ce soient dans les centres culturels russes installés dans certains pays africains comme le Sénégal, dans les consulats ou les ambassades de Russie, les anciens diplômés africains mettent leur compétence au service de leur pays.

« Des collègues à nous, formés dans les pays de l’ex URSS, ont pu se hisser à des postes de grande envergure internationale ou bien ont créé des sociétés de haute portée ».

Et Souleyanta Ndiaye, aujourd’hui diplomate après avoir étudié en Russie, de dire avec fierté : « L'URSS a été véritablement une grande école de la vie ».

L’histoire continue et se répète

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (6)

Crédit photo, Getty Images

Selon le Centre d’études africaines de l’école des hautes études en sciences économiques dont André Chelkovnikov est l’expert, les étudiants africains inscrits dans les universités russes sont deux fois plus nombreux qu’à l’époque soviétique. La Russie mise sur la coopération éducative avec l’Afrique.

En 2021/2022, il y avait plus 27 000 étudiants africains dans les universités russes. En 2022/2023, 34 000.

Les étudiants africains continuent d’affluer vers la Russie. Aujourd’hui, avec le vent d’un certain panafricanisme qui souffle sur le continent et la poussée russe, les pays qui veulent s’affranchir du joug occidental, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, envoient leurs étudiants en Russie pour des études.

Le domaine privilégié aujourd’hui est la technologie et le nucléaire, comme le montrent notamment les autorités militaires au Mali, Burkina Faso et au Niger qui envoient leurs étudiants en Russie.

Dans la mise en œuvre de son programme nucléaire, le Burkina Faso a signé un accord avec la Russie. Cet accord de partenariat est signé le mercredi 5 juin 2024 entre le ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso et l’Agence fédérale de l’énergie atomique de Russie (ROSATOM).

Dans le cadre de cet accord, les premiers étudiants burkinabè devraient arriver en Russie dès septembre prochain pour suivre une formation spécialisée en nucléaire.

Au-delà du nucléaire, le Burkina Faso et la Russie sont engagés dans un programme éducatif couvrant divers aspects de la formation professionnelle et technique, ainsi que l’apprentissage des langues, notamment le russe.

Outre ces pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), d’autres Etats africains maintiennent la coopération éducative avec la Russie où ils envoient leurs étudiants pour des études qualifiées. Une très bonne idée, selon les anciens étudiants africains qui encouragent les nouveaux postulants aux bourses.

« Pour ceux qui vont étudier à l’étranger, je leur conseillerais de faire preuve de persévérance, de maturité et de se concentrer sur leurs objectifs de réussite, tout en ayant à l’esprit de servir sa patrie, donc envisager développer notre Afrique », lance Abdoulaye Oumar Djigo, ingénieur diplômé de la Russie, également membre de l’Ordre National des Experts du Sénégal (ONES).

« Je conseille aux étudiants d’y aller. Cela vaut la peine », conclut Souleyanta Ndiaye, aujourd’hui diplomate.

Russie : Que sont devenus les anciens étudiants africains diplômés en ex URSS ? - BBC News Afrique (2024)
Top Articles
Latest Posts
Article information

Author: Kieth Sipes

Last Updated:

Views: 5344

Rating: 4.7 / 5 (67 voted)

Reviews: 82% of readers found this page helpful

Author information

Name: Kieth Sipes

Birthday: 2001-04-14

Address: Suite 492 62479 Champlin Loop, South Catrice, MS 57271

Phone: +9663362133320

Job: District Sales Analyst

Hobby: Digital arts, Dance, Ghost hunting, Worldbuilding, Kayaking, Table tennis, 3D printing

Introduction: My name is Kieth Sipes, I am a zany, rich, courageous, powerful, faithful, jolly, excited person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.